Title : Agir pour défendre les droits des enfants
Méta : Afin d’agir pour défendre les droits des enfants, vous devez connaître les droits fondamentaux des enfants et les dispositions qui les protègent.
Malgré les dispositions de la Convention relative aux droits de l’enfant (CDE), communément appelée en France Convention internationale des droits des enfants (CIDE), on peut encore constater de nombreuses violations de ces droits. Beaucoup d’enfants dans le monde souffrent de maltraitance, sont privés d’éducation ou vivent dans les rues. La violation de leurs droits est une atteinte à leur dignité humaine. Et a des répercussions négatives sur leur développement physique et psychologique. En effet, cela les empêche de mener une vie saine.
Pour participer à la protection des droits des enfants, vous pouvez vous impliquer dans une association qui œuvre dans ce domaine. Pour ce faire, il est toujours mieux de connaître les problématiques liées à l’enfance. Et notamment les articles de la Convention relative aux droits de l’enfant ou Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).
Le BICE, association de défense des droits des enfants, a coordonné le groupe des ONG qui a participé à la rédaction de cette convention adoptée en 1989. Aujourd’hui, le BICE continue de mener des actions à l’international pour accompagner les enfants vulnérables et défendre leur dignité et leurs droits.
Respecter les dispositions de la CIDE
La CIDE est un ensemble d’articles qui reconnaissent les enfants en tant que sujet de droit. Elle promeut, entre autres, la santé, l’éducation, la protection et les libertés de chaque enfant.
Composé de 54 articles, cet appareil juridique possède une force contraignante par laquelle les États s’engagent à veiller au respect des dispositions consacrées dans la convention.
Les associations, expertes sur les questions relatives aux droits de l’enfant, veillent aussi à la mise en application de la convention. Dans le cadre de leurs actions de plaidoyer national et international, elles s’attachent à exposer les violations et les manquements aux droits de l’enfant et à formuler des recommandations aux États. Porter la voix des enfants dans les organes-clés peut influer le cours des lois et des politiques publiques.
Promouvoir et protéger les droits des enfants en cernant les problématiques
En réalisant des constats sur les droits des enfants, les associations peuvent ainsi avancer des solutions concrètes. Une approche minutieuse pour agir face à l’abus de pouvoir et la maltraitance des enfants. Parmi les droits de l’enfant nous rappelons :
Droit à l’identité juridique
L’Unicef évaluait en 2019 à 166 millions le nombre d’enfants de moins de 5 ans non enregistrés dans le monde. Ces enfants ne disposent pas d’acte de naissance, ce qui signifie qu’ils ne sont pas reconnus juridiquement. En d’autres termes, ils ne peuvent pas avoir accès et jouir de leurs droits en tant qu’enfant et ensuite en tant qu’adulte. Afin de promouvoir l’enregistrement des naissances, les ONG mènent des actions de sensibilisation auprès des familles et des communautés, et des actions de plaidoyer auprès des autorités locales et nationales.
Droit à l’éducation
L’article 28 de la CIDE impose que les États rendent l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous. Et qu’ils « encouragent l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendent ouvertes et accessibles à tout enfant… » Toutefois, selon une étude des Nations unies, près de 265 millions d’enfants et adolescents n’étaient pas scolarisés en 2019. Un chiffre qui a dû augmenter avec la crise sanitaire.
De ce fait, pour résoudre ce problème, les États doivent établir une politique spécifique qui favorise l’accès à une éducation de qualité pour tous.
Droit au logement
L’un des principaux moyens de favoriser le droit au logement, de lutter contre la pauvreté et d’atteindre directement les familles les plus vulnérables, est le développement par les États de systèmes de protection sociale.
Droit à la santé
Selon l’article 24 de la convention, « les États parties reconnaissent le droit de l’enfant de jouir du meilleur état de santé possible et de bénéficier de services médicaux et de rééducation ». Ils doivent notamment prendre les mesures nécessaires pour réduire la mortalité infantile et assurer à tous les enfants les soins de santé nécessaires et les soins préventifs. Malgré cela, en 2017 selon l’Unicef, 6,3 millions d’enfants de moins de 15 ans sont décédés. Et la majorité de ces décès (5,4 millions) sont survenus durant les cinq premières années de vie. La plupart sont également dus à des causes que l’on peut éviter ou traiter (complication à la naissances, maladies).
Afin de faire évoluer cette triste réalité de nombreuses ONG sont mobilisées. Cela passe par des actions diverses telles que : favoriser l’accès aux services de santé, aux services de vaccination, à une nutrition correcte, aux infrastructures d’eau et d’assainissement… mais aussi lutter contre la pauvreté.
La justice juvénile
La justice juvénile a un caractère réparateur plutôt que rétributif. Les articles 37 et 40 de la CIDE stipulent qu’un enfant ne doit en aucun cas « être soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ». L’emprisonnement ne devant être qu’une mesure de dernier recours. Ainsi, les peines encourues en cas de délits doivent favoriser le sens de la valeur personnelle et la dignité de l’enfant, avec « la nécessité de facilité sa réintégration dans la société et de lui faire assumer un rôle constructif au sein de celle-ci ».
La mise en application de ces articles et le développement d’une justice réparatrice pour les mineurs sont loin d’être une réalité. Plusieurs ONG travaillent sur ces questions. Elles accompagnent les enfants en conflit avec la loi sur le terrain pour que leurs droits soient respectés, leurs conditions de détention améliorées, leur réinsertion socio-professionnelle soutenue. Et mènent des actions de plaidoyer pour faire évoluer les législations.