À l’ère des avancées technologiques, nombreux sont les secteurs d’activité qui connaissent de véritables révolutions. C’est le cas du domaine routier avec l’apparition des EDPM (engins de déplacement personnel motorisés) notamment les trottinettes, gyropodes, hoverboards, etc. Dans ce cadre, les nouvelles options de mobilité font l’objet d’un encadrement juridique précis. Quelles en sont les conséquences sur les droits et devoirs des piétons ? On vous en parle.
Clarifications conceptuelles
Avant de s’intéresser aux droits et devoirs des piétons, il importe de procéder à quelques clarifications conceptuelles autour du sujet. En effet, le concept de piéton se trouve de plus en plus confondu à celui des nouvelles mobilités. Si ces engins n’ont pas l’air de grosses machines pouvant rouler à vive allure, ils ne sont toutefois pas classés dans le rang des piétons. La définition du Code de la route se révèle assez claire sur la question : le piéton est un usager qui circule à pied (R.412-34). Il est le seul roi du passage pieton.
Ainsi, les gyropodes, trottinettes, hoverborad et autres nouvelles mobilités dotés de moteurs doivent obligatoirement emprunter les pistes cyclables ou la chaussée. On considère tout de même comme piétons les enfants de moins de 8 ans qui utilisent ces engins ou vélos et qui ne peuvent pas encore rouler sur la chaussée. Le concept s’élargit également aux personnes qui se déplacent en fauteuil roulant, qui conduisent une poussette ou des véhicules de petites dimensions sans moteurs (skateboard, roller, trottinette).
Par ailleurs, on définit le passage piéton comme l’emplacement où le piéton est autorisé à traverser la chaussée. Il faut dire que le Code de la route n’utilise jamais ce concept, mais plutôt celui de passage prévu à l’intention des piétons. Évidemment, ces mentions impliquent quelques droits et devoirs pour tout usager de la route.
Les droits et devoirs des piétons
Le piéton est prioritaire par rapport à tout conducteur de véhicule sur un passage piéton que celui-ci soit régulé ou non par des feux tricolores. Autrement dit, dès qu’un piéton s’engage à traverser la chaussée sur un passage réservé à cet effet, les automobilistes sont tenus de lui céder le passage. Précisons cependant qu’il est toujours prudent pour le piéton de vérifier à gauche et à droite avant de traverser, et ce, malgré sa priorité de passage. Se jeter sur la chaussée sans prendre ses précautions peut s’avérer mortel.
En ce qui concerne les intersections qui ne disposent pas d’aménagement pour le passage des piétons, la règle est simple. Le piéton doit traverser en vertical suivant la partie de la chaussée qui constitue un prolongement du trottoir. Ici, il importe de faire attention afin de procéder à une traversée régulière. Un accident peut vite survenir à cause d’un passage en diagonale du piéton.
Au niveau des devoirs du piéton, on peut citer :
- Le respect des feux tricolores ;
- Toujours emprunter un passage piéton pour la traversée si celui-ci se situe à moins de 50 mètres ;
- Toujours marcher sur les trottoirs ou accotements, etc.
La sécurisation des passages piétons
Les statistiques de piétons qui perdent la vie lors de traversées de la chaussée sont alarmantes. Pour pallier cela, de nouveaux dispositifs sont implémentés afin d’optimiser la sécurité au niveau des passages réservés aux piétons. On pense notamment au tracé de zones tampons symbolisées par une ligne pointillée au sol. Ce dispositif est censé signaler la proximité d’un passage piéton afin d’inciter les automobilistes à ralentir. Dans d’autres contextes, on parle de passage piéton 3D, passage piéton lumineux… des choix diversifiés pour les communes françaises.
